Solidarité pour la Protection des Droits des Droits de l’Enfant (SOPRODE) a pris part à la quatrième session du Comité Intergouvernemental de Négociation (INC-4), qui s’est tenue du 23 au 29 avril 2024 à Ottawa, au Canada, avec l’appui de The Global Alliance for Incinerator Alternatives (GAIA). Cet événement marquant avait pour objectif principal de développer un instrument international juridiquement contraignant afin de lutter contre la pollution plastique, y compris dans l’environnement marin.
En tant qu’acteur engagé dans la protection de l’environnement, SOPRODE a activement mené un plaidoyer auprès du ministère de l’Environnement et Développement Durable de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce plaidoyer s’est concrétisé par la soumission d’une lettre adressée au ministre, sollicitant son soutien précieux dans les négociations du Traité mondial sur les plastiques.
Les huit priorités de SOPRODE pour le Traité mondial sur les plastiques
SOPRODE avec ses partenaires GAIA et BFFP ont identifié huit domaines prioritaires pour lesquels SOPRODE a demandé au ministère de défendre fermement les intérêts de la RDC lors des discussions internationales. Ces priorités visent à lutter contre la pollution plastique à l’échelle mondiale tout en protégeant la santé humaine et l’environnement :
Réduction substantielle de la production mondiale de plastique
SOPRODE prône une diminution significative de la production de plastique afin de préserver la santé humaine, protéger l’environnement et respecter les limites planétaires. La surproduction de plastique est considérée comme l’une des causes majeures de la pollution, affectant les écosystèmes terrestres et marins.
Priorité à la réduction et à la réutilisation
SOPRODE encourage une stratégie qui se concentre davantage sur la réduction de l’utilisation du plastique et la mise en place de systèmes de réutilisation. Cette approche est jugée plus efficace que le recyclage ou l’utilisation de matériaux alternatifs, qui ne répondent pas suffisamment aux défis de la pollution plastique.
Établissement de normes de transparence
L’organisation insiste sur la nécessité d’assurer une transparence totale concernant les produits chimiques contenus dans les plastiques. Il s’agit d’identifier, de réguler et d’éliminer ces substances dangereuses pour protéger à la fois la santé humaine et l’environnement.
Élimination des plastiques problématiques
Certains plastiques sont hautement problématiques en raison de leur composition chimique ou de leur impact environnemental. SOPRODE appelle à retirer ces matériaux de la production et de l’utilisation pour limiter les dommages qu’ils causent à l’environnement.
Prévention de la pollution microplastique
La pollution par les microplastiques est une menace croissante pour les océans et la santé humaine. SOPRODE propose des mesures concrètes pour arrêter cette pollution à la source, en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des plastiques.
Application de la hiérarchie “zéro déchet”
SOPRODE soutient l’adoption des principes de prévention et de précaution dans la gestion des déchets plastiques et des produits chimiques associés. Elle rejette catégoriquement les technologies de gestion des déchets jugées dangereuses, préférant les solutions durables et sûres.
Un mécanisme financier solide
Pour que les pays en développement puissent lutter efficacement contre la pollution plastique, SOPRODE plaide pour un mécanisme financier fort. Ce mécanisme devrait assurer le transfert de ressources des pays développés vers les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA), leur fournissant ainsi un soutien technique et financier adéquat.
Une interface multipartite
SOPRODE propose la création d’une interface science-politique stricte, destinée à guider la mise en œuvre du traité. Cette interface inclurait divers experts et détenteurs de connaissances, et serait régie par des politiques strictes en matière de conflits d’intérêts.
En participant activement à l’INC-4 et en plaidant pour ces huit priorités, SOPRODE démontre son engagement ferme dans la lutte contre la pollution plastique à l’échelle mondiale. L’organisation espère que ces efforts contribueront à un traité mondial fort et juridiquement contraignant, qui garantira la protection des générations actuelles et futures contre les effets dévastateurs des plastiques sur l’environnement, la santé et les droits humains.
En outre, SOPRODE s’engage dans le processus de traité sur le long terme, c’est-à-dire jusqu’à sa ratification (2025), et planifie de travailler sur la mise en œuvre du traité au-delà de 2025.Cela comprend la participation à cinquième session du Comité de négociation (INC-5) qui vise à développer un traité mondial juridiquement sur la pollution plastique, y compris dans l’environnement maris, qui se tiendra du 25 au 1er décembre à Busan, en Corée du Sud.
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